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dimanche 8 mai 2016

Ravagé(e)s



Andréa est une silhouette chancelante après un énième samedi soir alcoolisé. Ses amies ont prolongé la fête, les taxis ont déserté la place, le vide a empli l'espace et on a qu'une envie : faire passer le temps plus vite. Mais pas le choix. Il s'agit d'être pragmatique : mettre un pied devant l'autre, entendre le bruit de ses pas en triple exemplaire et trouver ça normal, fixer la lumière, un point de civilisation. Ne pas tomber.
Pourtant, cette nuit-là ne ressemble pas aux autres. La tête collée au bitume, dans la pisse et la poussière, Andréa a mal.

Alex est flic et mère célibataire. Elle officie aux crimes et délits sexuels d'un commissariat du nord de Paris. Chaque jour, elle voit défiler les plaintes pour viol, harcèlement, atteinte à la pudeur. L'ambiance est à l'anesthésie générale et il faut parfois lutter pour continuer à compatir. Ses parades pour éviter de sombrer : la bière, sa fille et les statistiques.

Sauf quand deux affaires viennent perturber la donne.
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Ce livre est complètement différent de ce que j'avais lu jusqu'à maintenant.
On découvre un monde de "macho" ou la femme n'est qu'un objet : un Directeur qui impose à ses employées féminines une tenue (jupe + talon). Un DRH qui échange une "levrette" contre un CDI.
Des personnages tous plus écœurant les uns que les autres, n'ayant aucun respect pour les femmes...

Mais voila, la donne change quand plusieurs hommes sont à leur tour agressés, brutalisés, sodomisés avec des objets (un bâton...) et ces mêmes hommes, par honte, ne souhaitent pas porter plainte.  

Alex, mère célibataire, est chargée de l'enquête avec son acolyte Marco défenseur du droit de la femme !
Monsieur le Préfet décide de s'en mêler et de mettre les gros moyens afin d’arrêter rapidement le ou les coupables. Alex est révoltée car, comme elle le souligne bien, 200 femmes sont violées par jour en France et c'est à peine si on ne les accuses pas d'avoir provoquer leur agresseur, et qu'on minimise leur agression.

Aidée des réseaux sociaux, principalement Facebook, Alex décide d'infiltrer anonymement plusieurs groupes de discussions. On découvre alors dans la toile, qu'il est facile d'avoir plusieurs informations sur n'importe quel citoyen (où il travaille, ou il a étudié, avec qui il est ami... etc) mais également des groupes de discussions horribles où il est prôné que le viol n'est pas un acte grave, que le viol n'existe pas ect...
Alex découvre également des messages et questions désespérantes de victimes de viols et d'agressions...

Mon avis est plutôt positif, il est rare de trouver un livre aussi bien documenté sur la violences sur les femmes, leurs états d'âmes, le regard des autres sur ces victimes y est aussi beaucoup présent.. 
Certains messages de victimes sont dures, même très très dures...on ne peut pas y être indifférent.

Il est juste dommage qu'il y ait autant de longueur, donc j'ai un peu eu du mal au milieu du livre à rester accrocher à l'histoire.

Il manque aussi un petit quelque chose à la fin du roman, on reste un peu sur sa faim.

Ma note :

Editeur : Fleuve noir
Nombre de pages : 432



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